Article du Courrier de l’UD (novembre-décembre 2024)

Victoire du mouvement de grève des travailleurs migrants commencée le 17 d’octobre 2023!

Les chiffres parlent plus que les mots!

  • 550 salariés en grève en IDF
  • 5 mois de grève
  • 38 entreprises concernées en IDF
  • 9 dans le 94 avec 170 salariés grévistes
  • Plus de 100 militants impliqués
  • 1 année de préparation méticuleuse des dossiers et d’une caisse de grève
  • Fin octobre, plus de 500 cartes « salariés » dans les poches.

Pas de salariés sans droits dans les entreprises !

Comment et pourquoi le ministère de Mr Darmanin reconnaissait 550 travailleurs migrants comme grévistes exerçant leur droit de grève et en suspensions de contrat de travail ?

C’est la contradiction dans laquelle se trouve le camp d’en face. D’un côté le Ceseda dit : les travailleurs sans papiers n’ont pas le droit de travailler et doivent être expulsés.

De l’autre le droit du travail écrit : le travail salarié suppose un lien de subordination avec celui qui le paye ! Et la réalité dit : des milliers de travailleurs sans papiers tous les jours au travail !

Alors encore une fois, on a montré la réalité, indiscutable, incontournable, avec des dossiers de preuves en bétons et on est allé s’installer chez ceux qui payent et surexploitent, le jour J, tous en même temps, avec ceux qui y travaillent et dont nous avons les preuves. Alors encore une fois, en s’installant chez le patron payeur, on coupe l’herbe sous les pieds, pendant un certain temps, à un recours légal à toute demande d’expulsion pour absence de liens de travail entre les occupants et l’employeur. La force du nombre assoit la grève. La force du nombre impose la reconnaissance en tant que salarié inscrite dans le code prud’homal.

La force du nombre ouvre les ministères, du travail et de l’intérieur. La force du nombre permet de tenir sur la durée. La force de la solidarité des structures a collecté 135 000 euros pour aider à tenir. La force de la solidarité et de la préparation ont permis de nourrir tout le monde et de garder les logements.

Ce sont donc aujourd’hui plus de 500 travailleurs qui sont payés et traités selon les conventions collectives de branches.