Tout de suite la hausse des salaires !

Publié le 21 septembre 2021

L’économie française retrouve des indicateurs au vert : la croissance du PIB est bien supérieure aux prévisions de l’Insee. Le « quoi qu’il en coûte » a permis une envolée du taux de marge qui atteint des niveaux historiques avec plus de 35%, tout comme l’investissement des entreprises. Le gouvernement déclare même que le pays devrait rattraper son niveau de croissance d’avant pandémie, avant la fin de l’année soit plus tôt que prévu.

Ne parlons pas du CAC 40 qui retrouve son plus haut niveau depuis 20 ans, autour de 6900 points cumulant  57 milliards de bénéfices, en sachant que 140% des profits du CAC40 doivent être reversés aux actionnaires. Les salaires des dirigeants du CAC 40 ont été revalorisés de 40% pour s’établir autour de 5.3 millions d’euros !

Dans ce contexte, il est impensable que la hausse des salaires ne soit pas au rendez vous. La CGT l’affirme haut et fort : une augmentation globale des salaires est indispensable et doit être mise en place immédiatement. Pour plusieurs raisons évidentes. D’abord, elle est impérative socialement, alors que selon une étude de la DARES, les Français estiment qu’il faut 1760 euros pour vivre dignement, tandis qu’un français sur deux gagne moins que cette somme. Ensuite, cette revalorisation est cruciale économiquement, alors que 55% du PIB dépend de la consommation des ménages.

Durant la pandémie, Macron a eu des accents mélodramatiques pour évoquer la faible rémunération des métiers d’utilité sociale commune, mais dans les faits l’austérité salariale est le seul horizon qu’il dessine.

Et il s’agit là d’un choix politique car l’Etat pourrait donner l’exemple vis-à-vis du traitement des fonctionnaires : or la prime de 57 à 29 euros octroyés aux enseignants français, pourtant moins bien payés que la moyenne de l’OCDE en dit long sur le sujet, à l’instar de l’absence de coup de pouce au Smic. De même, l’Etat a les moyens de faire pression sur les employeurs privés, mais dès lors qu’il se prive de la conditionnalité des aides publiques, il se prive lui-même volontairement de ce pouvoir d’intervention.

Autrement dit dans les entreprises, et dans nos mobilisations interpro il nous faut continuer de  gagner par la grève et les manifestations des hausses de salaires substantielles !

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