Election de Biden

Publié le 20 février 2021

La « plus grande démocratie du monde », comme certains voudraient le faire croire, vient, dans la confusion la plus extrême, de désigner son président.

Face à un candidat de téléréalité provocateur, sanguin et imprévisible, la campagne de Biden du parti démocrate a coûté a elle seule 7 milliards de dollars pour obtenir la victoire. Au total, le coût de la campagne électorale a doublé par rapport à la précédente pour atteindre environ 12 milliards de dollars !

Nous ne pouvons qu’exprimer un certain dégout face a l’indécence de ces sommes faramineuses qui auraient tant permis de mieux protéger la population et les travailleurs des états unis des ravages meurtriers de la Covid19 : Des besoins de prévention en passant par l’accès aux soins, aux masques et aux tests, l’accès au vaccin pour tous…

Les dons de financement de cette campagne proviennent principalement des grandes entreprises : Biden était donc le principal candidat de Wall Street. Il est certain que la politique qu’il mènera sera en accord avec les intérêts de ses financeurs.

Malgré 4 ans de fiasco, de division de la société le « Trumpisme » n’a pas disparu pour autant. Le nombre de ses électeurs a augmenté passant de 63 millions en 2016 à 74 millions en 2020 faisant des scores importants dans l’électorat le plus populaire. Par exemple, 40 % des travailleurs syndiqués ont voté pour Trump. Ceux-ci voyaient dans les Démocrates une élite déconnectée de leurs réalités et ont placé leurs espoirs ou crier leur désespoir dans un candidat démagogue incarnant l’anti système.

Le pire est a craindre tant la gestion covid19 a amplifié une situation économique déjà catastrophique. En 2019 l’endettement total des ménages aux USA dépassait celui atteint lors de la crise de 2008. Elle meme déclenchée par les impayés des crédits hypothécaires. Les crédits non immobiliers se sont envolés avec une situation explosive dans trois secteurs : les crédits étudiants, les dettes sur les cartes de crédit et les crédits automobiles. Les banques continuent de transformer leurs créances (ce qu’on leur doit) en titres qu’elles revendent sur les marchés financiers générant une nouvelle bulle financière.

Face a cette crise économique de très grande ampleur Biden représentant des capitalistes cherchera avant tout à faire payer aux travailleurs et à la population.
Mais il devra faire face aux luttes et resistances sociales qui existent aux USA. Ces derniers mois, les mobilisations de Black Lives Matter auront représenté le plus grand mouvement de contestation de leur histoire récente.

Et les choses continuent d’évoluer sur le plan de la bataille des idées : un sondage de 2019 indiquait que 70 % des jeunes étaient prêts à voter pour un candidat « socialiste » ce qui pour les USA est dans la bouche de nombreux politiques un mot quasiment imprononçable ! Mieux encore, 36 % d’entre eux avaient une appréciation positive du communisme… Aussi dans cette situation Biden aura a faire face à des résistances.

Sur le plan international, on peut s’attendre a des points communs avec la politique pratiquée par Obama sur le plan diplomatique.

Ce n’est pas forcément sur l’ensemble des dossiers un gage de progrès : Pour rappel, Obama est le président ayant fait la guerre le plus longtemps pendant son mandat celui qui contrairement à ses promesses n’a pas fermé la prison de Guantanamo. Biden son vice-président, avait d’ailleurs approuvé les opérations militaires en Lybie et en Syrie. Biden sénateur avait voté pour l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak, sous la présidence de Bush junior.

En ce qui concerne l’Amérique latine, la nouvelle administration a envoyé un premier signal négatif quand, le 19 janvier, le futur secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a annoncé, devant le Sénat des Etats-Unis, que l'administration Biden n'entendait pas revenir sur la reconnaissance de Juan Guaido en tant que président du Venezuela.

Notre union départementale CGT du Val de Marne continuera de soutenir les travailleurs des USA comme les peuples d’Amerique latine et du monde demandeurs de justice, de progrès, de paix et de solidarité dans les relations entre les Humains comme entre les pays.

Nous continuerons d’exiger le respect de la souveraineté de l’ensemble des peuples de la planète et en particulier du Venezuela et de Cuba victime de l’insupportable et meurtrier blocus imposé par les USA depuis plus de 60 ans !

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