Stop à la répression syndicale

Publié le 3 avril 2021

Vendredi dernier, 2 avril 2021, nous étions soudé.es autour d'Alex pour exprimer notre refus de l'acharnement dont il est victime de la part de la direction de la RATP.

Sa révocation a déjà été refusée par l'inspection du travail. Sa direction commande sa révocation directement au ministère. Nous sommes dans l'attente de leur décision.

Aucun constat d’huissier n’identifie Alexandre sur une action illégale lors du mouvement contre la réforme des retraites de décembre 2019 à mars 2020 ! Les forces de l’ordre étaient présentes sur chaque opération de grève. Pourquoi ne l’ont-elles ni interpellé ni identifié puis convoqué après coup, si son comportement n’était pas dans les clous ?

Les chiffres de la direction pointent 540 constats d’huissiers commandés par elle-même : 120 de ces constats décrivent des actions passibles de sanctions, selon les critères de la hiérarchie de la RATP. Pourtant seuls six agents de la RATP furent déférés devant le conseil de discipline ! Et les six sont des cégétistes, dont Alexandre qui écope de la pire sanction : la révocation !

Le gouvernement, avançant dans la destruction de nos droits et nos libertés (Réforme des retraites, Réforme de l'Assurance Chômage, Loi de sécurité globale, Jeunesse oubliée...), a déjà permis la révocation de la SNCF, d'Eric Bezoux, camarade syndicaliste de Sud Rail, engagé dans la défense du statut des cheminots en 2018.Une première ! D'autres sont aussi attaqué.es à travers le pays (Cathy, Farida, Anthony...) et s'en prendre à eux, c'est bafouer les droits de tou.tes les travailleur.ses.

Le gouvernement soutiendra-t-il la volonté irrationnelle et revancharde de la direction de la RATP qui, préparant son démantèlement pour s'offrir au privé, s'acharne sur Alexandre El Gamal, Secrétaire du CSE4 ?

Ce que la RATP lui reproche, c'est de représenter et défendre les salariés mais surtout de le faire efficacement et dans le respect des règles.

Le tournant extrême droitier du gouvernement participe à galvaniser les dirigeant.es d'entreprise du public, adeptes d'aller retour dans le public/privé (et inversement) pour dynamiter nos services publics, de se lancer à l'assaut des syndicalistes engagé.es attaquant, des travailleur.ses mais avant tout, des femmes et des hommes qui luttent pour sauvegarder nos conquis et nos libertés au travail et dans la société.

La bataille continue.
Il faut nous élever nombreuses et nombreux face à ces patrons qui casse l'expression des salarié.es au travail.

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